2/20/2012

obséques et ravissement

La mort de Gary Carter m'a touché.  C'est un autre symbole de mon enfance qui est à ranger dans une petite boîte avec Elvis, papa, le rock and roll les samedis après-midi un peu fou, le bruit du vent et ceux du ressac,  l'odeur des épinettes bien rangées côte à côte devant le lac des Écorces, les promenades dans la boîte du pick-up,  les patates sur de la jute dans la cave en terre, l'odeur de la soupe de maman, les morsures des mouches à chevreuil, l'éveil de ma sensualité, les avant goûts de la marginalité, Billy qui me cri des rebelles choses, Lux qui s'empare de mes cuisses, les cheveux colorés, la chienne à jacques qui se mêle de mes choix vestimentaires.

L'ébauche d'une pensée et d'un lieu bien à soi, quoi!

 Puis je lève le nez de mon cahier, et c'est mes ados à moi que je vois, leur musique, leurs idoles, le soccer à remplacer le baseball, le "jerk" le rock and roll, les Grandeurs Natures le "kik la cacane", les converses par des Vans,  les jeans déchirés par ceux portés bien trop en bas de la ceinture. mais.

Les enfants ne tombent jamais loin des parents. Et, fière je regarde les tempéraments artistiques, les caractères de cochons, les volontés de fers, les instants de fâchés et ceux où on meurt de rire parce que les Appendices n'ont pas de sens et dans les tourbillons nous ont se frappent les cuisses.

Et, oui.  Je deviens un peu comme ma maman. Je demande à l'un de se peigner mieux que "ça" et de faire ses devoirs, à l'autre de remonter ses pantalons et de mettre ses bottes pour aller à l'école, à l'autre de changer son attitude et de baisser sa musique.  et surtout je ne leur dit pas que pas mal tout était déja ainsi quand moi, j'ai passé par le portail des teens.  parce que c'est anti-éthique. parce qu'il ne fait pas stopper la fanfare.  parce que je suis de l'autre côté de la clôture. à.

Observer.  l'ébullition.

veiller à ce que ça ne colle pas trop au fond. à ce qu'ils apprennent à doser les épices, les ingrédients.

Et. Ravissement.

Le lieux sacré reste.  Et c'est beau. C'est précieux. Tout ces moments où à coups de frustrations, à coup de rébellion, on se forge, on devient.   On tient tête devant l'autorité. On développe le sens de l'argumentation, de l'analyse. on devient soi-même.

Et ça. C'est précieux, plus que tout.

Et, je prends ma petite boîte qui contient tant et tant de symbolique, je la presse tout contre mon coeur, je réprime la vague, parce que je suis forte, et je remet mon paquet d'émotions sur la tablette, et je pense à la collection que se fabrique mes enfants et je suis ravie.

Ravie de les avoir, avec moi.  Près de moi. Ils sont ma force. Le sens de ma vie.

Et quel bonheur... et quel honneur avons-nous de partager tout ça avec mon amour-trémas!

2/09/2012

sentir souffler dans ses oreilles puis la terre trembler jusque dans ses orteils et savoir qu'on est différent le savoir comme on voit que ça goûte le printemps aujourd'hui tout ces oiseaux qui se chantent la vie à travers les chauds rayons clairs c'est la semaine de prévention du suicide tu savais ? depuis quand les montagnes s'accumulent autant depuis combien d'armures t'as oublié l'heure et tes paupières froissées tu pleures sans savoir où s'écoulent les souvenirs acres et sucrés tu te sauves devant moi à contre courant tes habits neufs à force de changements tyrans à force de commentaires ciments te liant à la seule image de ses yeux mais l'autre elle l'antre ailes l'espoir soufflé tu cris tu t'accroches tes pires moments comme tes plus beaux instants comme un fard  sur tes joues.  et tu fonces, tête devant.

Auparavant, tu aurais dis "Fuck the wold".

Aujourd'hui, tu évolues par en dedans.