12/30/2012

Papa & le sandwich western

vendredi 28 décembre, 11h.  J'mange ma sandwich western.  je pense à mon papa, qui est parti trop vite, alors que moi je commençais à bien aller, et que lui; plongeait dans quelque chose qui de loin n'était plus lui.

J'ai du couper les ponts avec. Il me demandait sans cesse de l'argent -pour une raison obscure, alors inconnue a ce moment- alors que j'étais la plus part du temps cassé. sans le sous. à vivre sur l'aide sociale. puis enceinte de mon premier bébé.  J'ai du lui demander de ne plus m’appeler si ce n'était seulement que motivé par le fric, Ça m'a sembler être la seule chose à dire, sur le coup, il a répondu: «Ok, fais comme si je ne t'avais jamais appelé», a raccroché le combiné.  Ça a fait un silence, un long silence de plusieurs années, un silence qui fait encore mal. 

J'étais torturée par le fait de ne pouvoir aider mon papa.  Et aussi ça me tuais de l'entendre me quémander ainsi.  Je voulais sauver mon papa. Je ne pouvais lui donner ce qu'il me demandait.  J'essayais de me sauver, je lui en voulais d être si vulnérable alors que j aurais eu tellement besoin de lui, fort.

Je ne me souviens trop plus pourquoi, mais à ce moment, je ne parlais presque pas au reste de ma famille.  J'aurais pu leur raconter ce qui ce passait. Mais, non. Le silence là aussi.

Surement pour des raisons, que je vous parlerai surement un autre jour.

Puis, des années plus tard.  Mon deuxième enfant devait avoir 3 ou 4 mois. Un appel de mon plus vieux petit frère.  Papa était décédé.  S'en était fini. Ce long silence durerait toute la vie. Tout le reste de ma vie. Et celle de mes enfants.  Un long silence générationnel. Il est ne bien avant le coup du téléphone, il le sera bien au delà.

Il me manque mon papa. Il me manque et je lui en veut. Il me manque et je m'en veux. Il me manque et je le trouve toujours aussi beau. Il me manque et je n'aurais jamais ce que j'ai tant désiré de lui. Savoir qu'il m'aime. Qu'il me trouve bonne et belle. Intelligente et adéquate. Articulée et aidante. 

Je voulais vous parler de la sandwich western, mais elle est un peu coincée dans ma gorge. 

Mais, je peux te dire combien c'est important de dire les choses que l'on pense aux gens que l'on aime. Que pour eux, de façon parfois mystique/biologique, c'est vital. Organique ce besoin d'être dans les yeux de l'autre, comme des perches vers celle que l'on veux être; ces messages de bonté et d'amour permettent le saut vers le mieux de nous-même.

Et, ça m'a brutalement manquer ce genre de témoignage. et depuis. je l' aurai bien chercher partout, dans des recoins sombres, dans l' inacceptable, ...
 
Mais, depuis quelque temps, je sais un peu plus. ce qui est. ce que je suis. 

Oh! Je ne t'ai pas raconter l'affaire avec la sandwich. Ce sera pour un jour, je crois bien.

Papa, je sais que ça aurait basculer toute tes conventions et tes si précieux principes de me laisser être moi, avec toi, ce masque que je sentais que tous devait porter, et que j'ai refuser de porter très jeune, me révoltant à toute assimilation à autre chose que ce qui battait en mon ventre.  ça été dur d'être autre chose que ce que tu attendais de moi. de briser tes attentes, tes rêves pour moi, ce que tu croyais être ce qu il fallait faire, tes fameux principes; bien ils me puaient au nez; ils me blessaient, me démangeait, la vie ce ne pouvais pas être ce que tu nous proposait, je ne fitais pas dans ça, ça aura demander bien des sacrifices. 

Je me dis que si quelques instants, chez moi, quand j'étais petite, on avais laisser exprimer qui j'étais, on m' aurais laisser vivre un peu, on aurait écouter mon désir de jaser politique avec les hommes plutôt que faire la vaisselle avec les dames, on m'aurait laisser raser et colorier mes cheveux comme Cindy Lauper, on ne m'avait pas priver de mes cours de conduite quand on le payait pour mes frères, on aurait expliquer a mes frères qu'il ne faut pas battre sa sœur; a la place de faire sentir a cette sœur qu'elle est de trop...

Ça et bien plus ça m a rendu folle de colère.

J' ai grandi dans une maison bourrée de principe, et ça m'a rendu allergique aux inégalités sociales, tu n'as pas voulue voir chère maison que la petite fille ultra sensible sentait/confondait tes pulsations avec des appels a l'aide. que cette petite fille en développait des troubles anxieux et des troubles paniques de ne pas y trouver nulle part sa place, ni la solution, et dans ses sombres espaces elle y creusait un trou pour un enfouir tout ses cris, et dans le silence compact dans cette cire noir chaude et coulante son estime sa confiance s' y enlisaient. et cette petite fille a finie par croire qu' elle devait trouver comment faire pour que les sables mouvants disparaissent et que toute la maison respire librement. 

Je me suis sentie responsable, j'ai crue être la cause de ces malaises étouffés.


Depuis. Je me sens toujours responsable de toute souffrance. Je suis enceinte de vos blessures, je les porte en moi, comme des mauvaises graisses, partout tout autour de mon abdomen et je crois qu ainsi le monde cessera de noirs désirs. Mais, je me suis tromper...Je deviens lourde de sens et mes bras et mes jambes ne sont pas plus longs et plus forts pour autant. La petite fille est toujours la, prisonnière des |accroires| de la vieille maison.  Elle se construit derrière la honte de n'avoir pas été la plus forte des fortes et d'avoir laisser le silence vaincre tout autour des marécages|cage.

J'ai du partir loin à des kilomètres de toi, maison, m'installer loin de toute ma famille loin de mes quelques amis, ici; dans la grande ville.  des années plus tard, j'ai du te laisser raccrocher et laisser le silence entre nous s'installer. 

Je crois que je devrais revenir en toi, maison. pour dire a la petite fille. que ça ira.  

Le chemin risque d' être long, tu viendras avec moi ?

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