11/18/2010

pas de trucs flou, mais quelque peu sales...ou montée de lait façon maison

Je me demande ce qui est en train de ce passer. Ça ne fait pas 30 ans que je travaille dans le communautaire, mais ça fait assez longtemps pour remarquer que ça change. Et pas dans le sens de "plus ça change, plus c'est pareil".

J'ai commencé à travailler dans le communautaire car ça m,a sembler un endroit où j'avais le droit d'être différente. Je pouvais être dislecsique, hystérique, maniaco-pharmaceutique, habillé en plastique, fragilistique, conscentrique,...Ça devenait un atout, et être plutôt artistique que logique, être kinesthésique et pas cartésien n'a jamais nuit dans mon rôle d'intervenante/chargée de projet.

Jusqu'à maintenant.

Maintenant que les choses change. que d'un tout. se développe des unités individuelles. chacun dans sa petite allées d'objectifs à atteindre, de résultats à cocher, que règne une lourdeur administrative insoutenable pour la majorité des gens avec qui j'échange sur le sujet...Qu'il faut tous avoir des bureaux pareils. mais qu'on coupe dans les dépenses reliées aux activités offertes aux gens fréquentant l'organisme.

Vous avez mal à la tête ? bien moi aussi.

J'aimerais aussi souligner les exigences que l'on doit remplir afin d'accéder au droit d'être financer. toutes ces petites cases qui me donnent le vertiges. être sur le marché du travail. retourner aux études. pour moi ça sonne devenir un parfait petit soldat de la société. for sure que je souhaite améliorer le sort des jeunes adultes fréquentant mes projet d'employabilité, mais on oubli que... se nourrir, déménager d'un logement pour un meilleur, quitter son amoureux qui nous bat, se sentir à l'aise dans un groupe et apprendre à s'affirmer, ... en fait... Les besoins de base de la pyramide de Maslow sont difficilement financés.

Utopique. certainement. et avec plaisir.

Si quelqu'un ne fonctionne pas dans le "moule" pré fabriqué...pourquoi continuer à financer la fabrication de ceux-ci. pourquoi ne pas trouver des moyens alternatifs ? et Bon Dieux pourquoi la différence continu à faire aussi peur ? au point où on se bat encore pour l'atténuer, la faire fondre puis oublier à force de pilules, de burn out, de thérapies de toute sortes...

Être différent c'est OK.

Je tiens mordicus à ceci, et dans mes statistiques je ne me gène pas, et dans les tables de concertations, les rencontres d'intervenants, je le dis. C'est pas tout le monde qui se sent bien à travers ces petits schémas et ces grands dédales que l'on construits dans le but de sauver le monde. Moi, je tiens à garder mon projet ouvert. ouvert à la différence, et ne pas exiger de performance outre mesure, à soutenir mes participants dans ce qu'eux ont besoin pour être bien. et pour ne pas me perdre dans tout ceci.

Être moi, moi aussi. moi dans toute ma complexité, dans mes failles et mes forces. mes délires et désirs.

j'aurais bien de exemple à vous donner. mais le temps me manque. je dois préparer un ordre du jour pour mon comité 18-35. Oué. j'ai au moins une bonne nouvelle. ma demande de subvention pour mon projet d'art recyclé a été acceptée par la ville de Montréal. j'aurai donc, en 2011, un local, un endroit à offrir aux jeunes adultes qui le souhaite, pour venir créer, explorer, se découvrir et surement se sentir un peu plus proche de cette personne qu'ils désirent être.

*Bon, je sais que j'ai à peine effleurer le sujet. mais putain, j'ai pas le temps! j'ai des cases à remplir*

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