6/29/2012

les vacances arrivent. quelques enjambées, quelques tictacs nerveux et sourds m'en séparent. la légèreté de mon être et la lourdeur de mon âme ne sont ni quantifiable ni formule d'algèbre. 

pourtant.

elles sont multiples. causes. effets. 

ces mots m'ont frappés de plein fouet quand la chanson s'est mise à me souffler ça dans face. un vent doux amer. un vent de bord de mer. un hybride vestige de ceux qui en ont déjà trop vu. le jour de leur 10 ièm anniversaire.  des restes pixelisés cousus sur les rebords des manches.

tu te souvient ? grand-maman gardais son mouchoirs, puis des kleenex dans le rebord de sa manche longue de blouse.

ne pas prendre tout la place malgré les explosions d'obus partout dans moi. me taire au niveau 2. extraire une à une trop doucement les particules d'univers partiellement muette, pas faire trop de bruit les portes les claquer sans se mordre les lèvres, le sang ça gêne. 

je sais pas moi. je prendrais tout si ce ne serais de cette envie paradoxal de tout soulever vers le ciel. les autres me disent que pour eux c'est des troubles de limites t'sais ce que je veux dire, mais moi. je veux pas. je me sauve à toute allure, mes cris emmêlés dans mes colliers.  ça veux rien dire, je veux être libre d'étiquette, libre de voler les bleu autour sans le dire à tout le monde. mes cris dans les poches. mes cris tout autour. mes cris dans les yeux. mes cris comme mon asthme colmaté entre ma colère/mon envie d'le tuer/ ma peur de dire/ les trop plein de mon ramassage compulsif de verbes et de fringues. 

calculer/trier/distribuer.


jusqu'à où je peux aller sans que les membranes m'atteignent ? 

Combien de mots je peux encore digérer le sourire au bord de la coupe tellement si pleine.

sans briser.

le cercle autour.

le fragile transperce les tissus obtus du monde tel que tu croyais et les vertèbres longiformes des artères où passe l'autobus me font peur. me rendre sourde à l’appétit des  après-midi.  Solstice. Abréviation. question de vaincre la frousse. plier toutes ces lettres ouvertes ensanglantées de mon immense désir de sauver le monde, les ranger une par une, deuil/peine/cassure/trahison/désert/abandon. histoire de mettre enfin, écrire les vraies affaires comme le monde ordinaire et partir saine et sauve vers toi.


tictactictactictactictactictactictactictactictac ... 

et les vacances approchent et je sais que je pourrais étreindre le vent.

la chanson. oh la chanson. elle est arrivée comme ça. inopinément. sans chercher à savoir pourquoi. dans ma playlist elle s'est jetée sur moi. sans le vouloir à fait éclater les restes de lumières de Noël qui me restait dans le grenier de mon ventre.

et les éclats se sont percutés contre ton écran.

je te laisse la chanson. et les paroles.

Me semble que ça fite avec aujourd'hui. T'en pense quoi ?

rejoue la avec moi.... ouvre la fenêtre et chante. 

  • For how much longer can I howl into this wind?
    For how much longer
    Can I cry like this?

    A thousand wasted hours a day
    Just to feel my heart for a second
    A thousand hours just thrown away
    Just to feel my heart for a second

    For how much longer can I howl into this wind?




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